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Des centres de crise partout au Québec


Le souhait du Regroupement des services d'intervention de crise du Québec serait d'avoir des services de crise dans toutes les régions du Québec, dont l'Abitibi-Témiscamingue qui affiche le taux de suicide le plus élevé au Québec.

Propos reccueilli par Vanessa Limage, Radio-Canada

L'Abitibi-Témiscamingue fait encore triste figure en affichant le taux de suicide le plus élevé au Québec.

Selon l'Institut national de santé publique du Québec, pour la période 2011-2013, en Abitibi-Témiscamingue, plus de 22 décès par 100 000 habitants ont été répertoriés, comparativement à 9 décès par 100 000 habitants à Montréal.

Avec son nouveau service de ligne téléphonique Info-Social, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de l'Abitibi-Témiscamingue souhaite renverser la vapeur. En 10 mois d'activités, soit depuis avril dernier, la ligne d'aide psychosociale a permis de répondre à 1297 appels et de compléter 108 interventions sur le terrain, envers des citoyens en détresse.

« Le nombre d'appels logés au 811 est quand même très intéressant, même qu'on pourrait en recevoir plus. Les gens sont disponibles pour les recevoir et les interventions terrain, nos intervenants, aussi, sont de garde et sont disponibles pour répondre aux besoins. On devrait, dans l'année en cours, pouvoir en entendre parler de plus en plus et avoir une promotion de plus en plus grande », explique la coordonnatrice des services psychosociaux au CISSS, Chantal Naud.

Absence de centres de crises

L'organisme communautaire Le Portail de Rouyn-Noranda salue la mise en place d'une ligne d'aide psychosocial dans la région, mais soutient que d'autres options pourraient être considérées pour compléter l'offre de services. Ailleurs en province, il y a notamment des centres de crise qui donnent de l'aide directement au public 24 heures par jour et 7 jours sur 7.

« Un centre de crise. C'est accessible. Les gens peuvent s'y référer eux-mêmes. On n'a pas besoin d'avoir un diagnostic en santé mentale pour y avoir accès. On peut référer nos proches. » — Mélodie Rheault, intervenante psychosociale au Portail

« On doit absolument passer par cette ligne [Info-Social], parfois on doit passer par les policiers, mais la population de l'Abitibi-Témiscamingue n'a pas accès directement au service de crise. Il y a plusieurs centres de crises qui offrent la possibilité de se déplacer à domicile pour aller voir quelqu'un qui est isolé, qui ne va pas bien. Il y a plusieurs moyens qui peuvent être offerts par un centre exclusif à l'intervention de crises », considère l'intervenante psychosociale au Portail, Mélodie Rheault.

Selon la vice-présidente du Regroupement des services d'intervention de crise du Québec, Christine Deschênes, un autre élément intéressant avec les Centres de crises. C'est que plusieurs services peuvent être offerts à un seul en même endroit.

« Ce qu'ils ont comme particularité, c'est qu'ils interviennent avec toute personne qui vit une détresse importante: les gens qui peuvent être suicidaires et les gens qui ne le sont pas non plus. Alors dépression, problème de santé mentale, rupture, etc. Les centres de crises au Québec offrent d'autres services, comme l'hébergement de crise. Alors ce sont des maisons auxquelles les gens peuvent avoir accès et y demeurer pour un maximum de deux semaines et il y a toujours un intervenant aussi sur place. Dans certains centres de crises, pendant une période d'un mois, deux mois, trois mois, on rencontre la personne de façon intensive, le temps qu'elle puisse retrouver un état d'équilibre », énumère-t-elle.

Il y a 21 centres de crises à travers le Québec.

Le CISSS de l'Abitibi-Témiscamingue n'envisage actuellement pas cette option.


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