La crise : porteuse d’espoir

Il y a une trentaine d’années, j’ai commencé à vivre mes périodes de crise dans le milieu psychiatrique traditionnel. À cette époque, j’entrais à l’hôpital quand je ne mangeais plus et je ne dormais plus. Immédiatement, un protocole était mis en place. Le psychiatre me prescrivait un somnifère et d’autres psychotropes selon les « symptômes » identifiés. Mes rencontres avec le personnel infirmier se limitaient à deux périodes d’une quinzaine de minutes par jour. Après quelques semaines, je retournais chez moi tout en ayant peu d’éclairage sur ce qui s’était réellement passé. Je me sentais diminuée, piteuse, coupable et surtout incapable.
Au fil de thérapies et de relations d’aide, j’ai commencé tranquillement à mieux me connaître, à identifier ce que je vivais plus clairement et plus rapidement et à développer des moyens qui m’aident