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Témoignage de Matthieu


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Voici un témoignage de Matthieu qui a fait appel aux Services de crise de Lanaudière.

"Il y a presque deux ans maintenant, j’ai vécu une période extrêmement difficile. Un certain soir de septembre j’avais pris la décision que la vie ne valait plus la peine d’être vécue. Tout le plan était fait. Tout était réglé. J’étais prêt. Moi qui, avant, avait tant de préjugés envers les gens qui faisaient des dépressions, je venais d’apprendre que c’était moi qui en faisait une. Mais pourtant un homme se doit d’être fort! Il ne doit pas montrer ses émotions. Un homme, ça règle ses affaires tout seul et n’a pas besoin d’aide. Ouais ben….foutaise! Rien de tout ça n’est vrai.

J’ai vu mon médecin et après avoir pleuré comme un bébé pour je ne sais trop quelle raison, après lui avoir expliqué que j’avais l’impression que plus rien n’allait dans ma vie, nous avons discuté de plusieurs options dont l’hôpital, le CLSC et puis le Centre de crise…. Ce même soir chez moi j’étais prêt à passer à l’action. J’avais deux choix très simples : Aller à mon endroit secret et partir vers un autre monde ou faire l’appel au Centre de crise. La petite voix à l’intérieur de moi me demandait si je voulais mourir ou arrêter d’avoir mal.

J’ai décidé de prendre une décision qui allait mettre mon plan original aux poubelles et qui allait changer les choses. Dans ce moment de lucidité que j’avais, j’ai appelé au Centre de crise et immédiatement je me suis senti écouté. La personne à l’autre bout du fil semblait tout à fait comprendre ma détresse. J’ai fait un pacte de non suicide avec elle. Je m’y suis donc rendu.

Dix minutes plus tard j’étais devant la porte où l’intervenante m’attendait comme pour me dire bienvenue, faire sur que j’allais entrer et comme pour me dire que je venais de prendre la bonne décision. Tout ceci sans dire un mot. Je ne savais pas encore à ce moment mais je venais tout juste de changer le cours de mon histoire.

Je pourrais continuer à décrire mon séjour de 21 jours, mais je vais simplement vous dire que j’ai été traité avec dignité et respect, sans jugement par des personnes qui sont dévouées (ce mot n’est pas assez fort) à aider les gens, mais à une condition, vous devez vouloir vous aider vous-mêmes.

Aujourd’hui, presque deux ans plus tard, bien des choses ont changé dans ma vie. Oui cette vie que je voulais quitter. Et tout ceci grâce aux intervenantes et un intervenant. Si je n’avais pas pris la décision de me rendre ce soir-là à la maison de Repentigny, je ne suis pas certain que je vous écrirais pour vous dire qu’il n’y a rien de mal à faire une dépression. Il n’y a rien de mal à admettre qu’on ne va pas bien et que nous avons besoin d’aide. Il n’y a surtout aucune honte à pleurer et vouloir se donner un peu de répit. Il y a des gens, il y a un moyen alternatif à l’hôpital, un moyen qui selon moi, fonctionne et qui sauve des vies. Il y a les Centres de crise. Le nom peut faire peur au départ, mais donnez-vous cette chance que vous méritez et que vous avez peut-être juste oubliée, et je vous promets que vous aurez pris la bonne décision et que jamais vous n’allez le regretter.

Pour moi, ce n’est pas toujours facile, encore deux ans plus tard. Je ne lâche pas, je continue à me battre avec mes petits démons, mais je suis bien mieux équipé aujourd’hui, je suis mieux entouré et j’ai décidé de m’occuper de moi."

- Matthieu

Un appel peut faire une différence, ne restez pas seul.

Nous sommes disponibles 24/7

Consulter la liste des centres de crise du Québec

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